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La colère est une bonne conseillère




La colère a mauvaise presse. Et c'est bien dommage. Car c'est elle qui très profondément nous indique ce qu'il y a de plus essentiel pour nous. Ou plutôt, là où quelque chose d'essentiel pour nous est heurté, non respecté, violé.


Le risque, c'est que la colère demandera toujours à s'exprimer. Alors, si elle est refoulée, qu'on ne lui laisse pas sa place, comme un ruisseau qui cherche son chemin, elle trouvera des voies de traverse.


La première est l'effet cocotte minute : on accumule jusqu'à ce que cela ne soit plus tenable et on craque, cela explose. Et souvent à des moments très inattendus. Dans ces cas-là, on peut sentir que notre réaction est disproportionnée. Et nous nous étonnons nous-même. C'est à la mesure de notre refus de la colère.

La seconde est de retourner la colère contre nous-même. "Mais quel con!" peut-on alors s'entendre dire.


En fait, le problème n'est pas la colère, mais son refoulement. Et qu'il est difficile d'être en paix avec cette force incroyable qui est en nous. Cette force dont la présence nous rappelle le plus essentiel pour nous, mais que nous n'entendons pas. La réalité, c'est que bien souvent la colère nous fait peur. Nous avons peur d'être submergé, d'être heurté alors nous ne lui laissons aucune place.


L'ennemi à débusquer est alors le jugement en prenant conscience des croyances que nous avons forgées depuis si longtemps : "je dois être gentil", "c'est méchant de se mettre en colère". Tous ces jugements nous interdisent la colère et nous la rendent invivable. Le danger c'est souvent de confondre la colère avec la violence. Ne pas autoriser la violence à un enfant ne doit pas signifier que la colère est mal venue. Et c'est un exercice d'une grande subtilité, à tout âge.


Enfin, il convient d'être attentif à ce que les psychologues appellent le transfert. Bien souvent, la colère parfois démesurée que nous ressentons envers quelqu'un est le reflet d'une colère bien plus ancienne qui n'a pas pu s'exprimer. L'inconscient trouve alors les voies qui lui sont présentées et l'objet de transfert qui est devant lui. Ou plutôt, l'énergie de la colère ayant besoin de s'exprimer, elle le fera par ce biais détourné.

"Tant qu'une émotion reste refoulée et enfermée en vous, elle cherche continuellement des occasions de s'exprimer, de sortir à l'extérieur : c'est cela la pression du passé." Swami Prajnanpad

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